4 millions d'exclu.e.s

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En 2019, 4 millions d’enfants et de jeunes ont été exclu.e.s de leur droit aux vacances. Celui-ci leur est pourtant reconnu par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, entrée dans le droit français en 1990, et par la loi du 29 juillet 1998 qui cite les structures de vacances et loisirs collectifs comme moyen de lutte contre les exclusions.

Comment cela est-il possible?

Un marqueur social et un enjeu de citoyenneté

En 2019, 36 % des jeunes Français âgés entre 5 et 19 ans n’ont pas eu la chance de partir en vacances, ce qui représente plus de 4 millions d’enfants et de jeunes (OVLEJ juin 2020).

Ne pas pouvoir partir concourt au sentiment de déclassement des personnes concernées, plus fortement encore que ne pas posséder de voiture ou de téléphone mobile (Crédoc 2009). Quand ce sont les enfants qui sont privés de vacances, il ne s’agit plus seulement d’une dégradation de l’image de son propre statut social mais de marginalisation.

Ainsi, pour trois Français sur quatre, rencontrer des difficultés à faire partir ses enfants en vacances au moins une fois par an est une caractéristique de la pauvreté (sondage IPSOS 2008). On y renonce quand il n’est plus possible d’économiser sur d’autres types de dépenses (Crédoc 2009).  

Les vacances sont comme la culture : elles sont indispensables pour se sentir pleinement membre de notre société et donc citoyen.

Le premier frein est financier

Plus de la moitié des parents interrogés (54 %) citent un manque de moyen. Et cette raison est d’autant plus citée par les foyers à bas revenus (69 %), ceux où l’un des conjoints ne travaille pas (63 %), les foyers dont les parents sont séparés, divorcés ou célibataires (62 %), les familles nombreuses (59 %) et les familles mono-parentales (57 %).

La JPA lance un appel :

Un besoin d'accompagnement

Le frein financier est le principal obstacle au départ des enfants et des jeunes mais il n’est pas le seul.

L’expérience des « colos apprenantes » a montré que lorsque le coût du séjour revient à la hauteur des moyens des familles, celles-ci s’autorisent à considérer les colonies de vacances comme un possible dans l’éducation de leur enfant. Mais elles ont montré aussi que l’aspect financier n’était pas le seul frein.

Certain-e-s de nos concitoyen-ne-s, confronté-e-s aux difficultés sociales, ont perdu la culture des vacances. Ils ont besoin de rassurance et d’un accompagnement. Cela est particulièrement vrai dans l’accès des filles aux séjours de vacances.

Les services sociaux, les associations, mais aussi les services jeunesse des collectivités territoriales et les établissements scolaires sont des médiateurs importants.

Notre action « Partir en colo pour grandir et mieux apprendre » est construite pour répondre à ces besoins.

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