Les vacances sont un droit
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Comment rendre ce droit effectif ?
La loi du 29 juillet 1998 confie à l’Etat, aux collectivités locales, aux organismes de protection sociale, aux entreprises et aux associations la lutte contre les exclusions, dont celui au droit aux loisirs. Elle cite les structures de vacances et loisirs collectifs comme moyen de permettre aux enfants et aux jeunes d’accéder à ce droit.
Concrètement, il faut un reste à charge adapté aux moyen des familles mais aussi un accompagnement. L’Etat, les collectivités territoriales et l’Education Nationale y ont une place centrale.
Développer des politiques éducatives incluant les vacances et les loisirs
Les séjours collectifs (colo, camps scouts, séjours adaptées, scolaires…) et les centres de loisirs sont des lieux privilégiés de socialisation, de découvertes, d’échanges et d’amitié, complémentaires de l’Ecole et de la famille.
Ils permettent aux enfants et aux jeunes d’expérimenter le vivre-ensemble et la mobilité, participant ainsi à la construction de l’adulte et du citoyen de demain. Il est indispensable de soutenir ces espaces éducatifs et de les inscrire dans des politiques éducatives locales, nationales et européennes rassemblant tous les acteurs éducatifs : Etat, Ecole, parents, associations, collectivités locales…
Les propositions
- Développer dans toutes les collectivités locales un projet éducatif, intégrant les vacances et les loisirs ;
- Favoriser le départ en classe de découverte et séjours scolaires de tous les enfants et les jeunes ;
- Mettre en place un guichet unique (site internet et espaces dédiés dans les territoires) pour informer et accompagner les parents dans le départ en colo de leurs enfants ;
- Faire la promotion des séjours collectifs au sein des établissements scolaires et des lieux d’accueil de proximité (centres de loisirs, centre social…).
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Partir : un droit
Rendre accessibles les vacances et les loisirs :
Alors que le temps libre est majoritaire dans l’emploi du temps des enfants et des jeunes, ils sont très nombreux à être privés des espaces de loisirs et de vacances. Seulement 25 % d’entre eux sont déjà partis en colo.
Cette moyenne cache de fortes disparités entre les milieux sociaux (32 % des enfants des catégories socio-professionnelles supérieures sont déjà partis en colo, contre 20 % des enfants des catégories populaires) et les territoires (les enfants en zone rurale partent moins).
Les enfants et jeunes en situation de handicap rencontrent aussi de nombreuses difficultés pour être accueillis en ACM. Ce sont autant d’expériences et d’apprentissages en moins, qui creusent toujours un peu plus les inégalités entre enfants et jeunes et impactent négativement leur parcours.
Les propositions
- Garantir l’accès des enfants en situation de handicap aux séjours collectifs et centres de loisirs (personnel formé, pratiques pédagogiques inclusives, adaptation des locaux…).
- Permettre aux parents de créer un « compte épargne colo », abondé par des aides publiques et d’entreprise
- Étendre les déductions fiscales au départ en séjour collectif.
- Créer un fonds national de solidarité, afin de financer le départ d’enfants qui ne partent jamais en vacances.
Reconnaître les spécificités des accueils collectifs de mineurs à but non lucratif
Les Accueils collectifs de mineurs, de par leur caractère éducatif et leur but non lucratif, exercent une mission d’intérêt général. Ils constituent des espaces d’engagement citoyen pour tous les jeunes adultes qui s’impliquent auprès des enfants et des jeunes accueillis, après une formation à l’animation ou à la direction volontaire.
Cette spécificité induit aussi la mise en place d’une démarche éducative et pédagogique, qui doit s’intégrer dans un cadre réglementaire parfois complexe. Ces particularités doivent aujourd’hui être mieux reconnues, afin de mieux valoriser les acteurs de ce secteur et faciliter son fonctionnement.
Les propositions
- Reconnaître le statut du volontariat dans l’animation dans la loi, pour valoriser et ouvrir des droits à ceux qui s’engagent dans l’animation, occasionnellement ;
- Tenir compte de la spécificité des Accueils Collectifs de Mineurs à but non lucratif, non soumis aux dispositions du Code du tourisme ;
- Harmoniser et simplifier la réglementation des ACM en créant un code de la jeunesse et de l’éducation populaire.