Etude du CREDOC

Malgré une baisse de fréquentation, les séjours collectifs gardent une bonne image

Au cours de l’année 2021, 54 % des Français sont partis au moins une fois en vacances selon l’enquête du CRÉDOC « Conditions de vie et Aspirations des Français ». Un taux qui repart à la hausse après une chute historique en 2020 liée à la crise sanitaire. 

Pour la deuxième fois, l’Observatoire des Vacances et des Loisirs des Enfants et des Jeunes (Ovlej) s’est intéressé aux départs en vacances des enfants et des jeunes de 5 à 19 ans, via l’enquête du CRÉDOC. 

Les résultats montrent que 55 % des enfants de cette classe d’âge sont partis en vacances en 2021, contre 64 % deux ans auparavant, à la veille de la crise sanitaire. Les trois quarts sont partis avec leurs parents et 17 % ont profité de séjours collectifs

Si les inscriptions dans les séjours collectifs ont reculé, cette baisse ne traduit pas un désintérêt des Français pour ces modes de vacances. Au contraire, plus des trois quarts considèrent que les séjours collectifs représentent une chance, notamment pour les jeunes entre 11 et 14 ans. 

Colonies apprenantes 2022

Colos apprenantes : 2 X 400 places
proposées par la JPA 69ML

Dans un premier temps, l’État avait doté les colos apprenantes 2022 d’une enveloppe nationale de 20 millions d’euros. Cette enveloppe très insuffisante (elle était de 70 millions d’euros en 2021) avait conduit la Préfecture du Rhône à limiter l’accès à ces colos aux seuls jeunes habitant un quartier en Politique de la Ville. Cela laissait de côte de nombreux jeunes pouvant légitimement y prétendre.

Le doublement récent de cette enveloppe permet à Jeunesse et Sports de nous autoriser à organiser deux fois plus de séjours. C’est donc au final 800 jeunes que nous pourrons accueillir cette année.

En outre, la restriction aux quartiers politique de la Ville est levée. Les jeunes habitant en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR), en situation de handicap, relevant de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) ou d’une famille dont le quotient familial (QF CAF) est inférieur à 1200 y auront aussi accès. La JPA 69ML s’en félicite.

La procédure reste la même : les inscriptions se font exclusivement par l’intermédiaire des services jeunesse ou sociaux de votre mairie ou de la Métropole ou du centre social du quartier. Ils peuvent nous écrire à cette adresse : jpa69@wanadoo.fr. Nous leur fournirons toutes les informations nécessaires.

Ces nouvelles places renforcent la JPA Rhône et Métropole de Lyon dans sa place de principal organisateur des colos apprenantes de notre territoire

Elle note cependant que, malgré ces nouvelles mesures, les moyens mis à disposition des séjours de l’accès des jeunes aux colonies de vacances sont en baisse. Elle appelle tous les acteurs concernés à se rencontrer pour élaborer un financement pérenne des séjours collectifs de mineurs.

Colonies apprenantes 2022

400 places
en colonie de vacances cet été

Avec le soutien de Jeunesse et Sports, la JPA Rhône et Métropole de Lyon propose de nouveau cet été 400 places en colos apprenantes. Elles seront organisées par les Éclaireuses et Eclaireurs de France, l’AROEVEN, la FOL ou les PEP. Le coût des séjours est intégralement pris en charge par l’État. Celui-ci a limité cette année leur bénéfice aux seuls habitants des quartiers prioritaires de la politique de la Ville. Les inscriptions se font exclusivement par l’intermédiaire des services jeunesse ou sociaux de votre mairie ou de votre centre social de votre quartier. Ils peuvent nous écrire à cette adresse : jpa69@wanadoo.fr. Nous leur fournirons toutes les informations nécessaires. La JPA Rhône et Métropole de Lyon reste, cette année encore, le principal organisateur des colos apprenantes de notre territoire. Elle regrette cependant la très forte diminution du budget national qui leur est consacré ainsi que l’exclusion des enfants des personnels soignants de leur bénéfice. La JPA continuera d’interpeler les pouvoirs publics, nationaux et locaux, pour que le droit aux loisirs collectifs des jeunes soient reconnu par des politiques à la hauteur des enjeux. Les colos apprenantes en faisaient partie. L’implication de l’État doit être renforcée et non réduite. Aujourd’hui, ce sont encore 4 millions de jeunes qui restent exclus de leur droit aux vacances.

Webinaire Responsabilité des enseignants

Webinaire
"Responsabilité des enseignants"

La JPA organise le 18 mai à 14h00 un webinaire destiné aux enseignants et directeurs d’établissements scolaires du 1er et du 2nd degré.

Son service juridique répondra aux questions que peuvent se poser les enseignants et directeurs d’établissements scolaires au moment d’organiser un voyage scolaire :

  • Qui est responsable en cas de chute d’un élève lors d’une activité ? Lorsqu’un élève en blesse un autre ?
  • Que se passe-t-il en cas de mauvaise administration d’un traitement ?
  • Comment savoir si le taux d’encadrement est adapté ?
  • C’est quoi la responsabilité civile/pénale ?

Inscription préalable nécessaire : s’inscrire ici

Vous recevrez ensuite un lien de connexion.

Financement public des colonies de vacances

Un rapport d’enquête, en date du 16 décembre 2020, fait au nom de la commission d’enquête parlementaire pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse (voir la composition de la commission), salue l’initiative portée par le dispositif vacances apprenantes (page 122) et formule une proposition tendant à sa pérennisation.

« Concernant les colonies de vacances, leur relance, après une lente érosion depuis les années 1980, est une excellente nouvelle pour les catégories populaires. En effet, pendant des années, elles ont joué un rôle d’intégration important et ont constitué un véritable lieu d’éducation populaire. Plus de 60 000 enfants sont partis en colos apprenantes, ce qui représente 1 500 séjours de vacances. S’agissant des centres de loisirs, près 500 000 places ont été offertes au cours de l’été grâce à ce dispositif.

La Jeunesse au Plein Air accueille favorablement cette proposition, laquelle s’inscrit dans le prolongement de son action conduite auprès des pouvoirs publics depuis l’automne dernier.

Pour mémoire, La Jeunesse au Plein Air Rhône et Métropole de Lyon et ses organisateurs confédérés (AROEVEN de Lyon, FOL Rhône et Métropole de Lyon, PEP 42) ont permis le départ de près de 750 enfants et adolescents, soit environ 55% des jeunes rhodaniens partis avec les colos apprenantes.

Départ en vacances : des inégalités encore plus criantes

Une enquête réalisée entre le 11 et le 18 juin auprès de 1 010 parents, sur un échantillon représentatif des familles françaises par OpinionWay pour l’OVLEJ et l’UNAF sur les vacances d’été 2020 des enfants de 6 à 17 ans confirme les profondes inégalités qui traversent notre pays en matière d’accès aux vacances.

2 millions d’enfants pourraient être privés de vacances d’été en 2020

Parmi les familles ayant pris, dès la mi-juin, des décisions concernant les vacances d’été de leurs enfants âgés entre 6 et 17 ans, 22 % déclarent qu’il n’y aura pas de séjours (d’au moins une nuit). Ce sont donc près de 2 millions d’enfants qui pourraient être privés de départ cet été. En outre, on constate que les non-partants sont surreprésentés chez les inactifs et les CSP- : 49 % d’inactifs (hors retraités) et 27 % de CSP-.

L’enjeu financier accentué par la crise sanitaire

La problématique financière, déjà présente dans les précédentes enquêtes de la JPA, s’aggrave cette année : 27 % des familles déclarent avoir moins de moyens financiers. Cette proportion atteint même 42 % pour les familles où aucun des parents n’a travaillé pendant la période de confinement (arrêt de travail, inactivité,…). Le constat est donc sans appel : les inégalités se sont creusées avec la crise.

Réussite éducative, sortie du confinement

En ce début d’été, le confinement est levé mais il continue de produire des effets néfastes chez un certain nombre de jeunes : régression de leur socialisation, traumatisme consécutif à une violence dont ils ont été témoins ou victimes, sentiment d’enfermement et besoin d’activités de plein air hors du quartier.

La Jeunesse au Plein Air du Rhône et de la Métropole de Lyon (JPA 69ML) a donc décidé d’étendre à leur intention son dispositif « Partir en colo pour grandir et mieux apprendre ». En coordination avec les équipes des établissements scolaires, il permet à des jeunes en difficulté scolaire de participer en été à un séjour en colonie de vacances. Les jeunes bénéficiaires ont une difficulté à se mettre en projet, à y maintenir leurs efforts ou manquent de loisirs éducatifs.

Les deux entrées cohabiteront donc cet été. La JPA veille à l’égal accès des filles et des garçons, comme elle veille aussi à la mixité sociale et à l’association des familles à la démarche.

Sur ces deux volets, la JPA a reçu le soutien financier de la Ville de Lyon (5000 €) et de la Métropole (14 000€). De son côté, elle apporte 14 300 €.

Elle peut ainsi proposer 70 séjours à un coût très réduit (6€ par jour le plus souvent). Cela permet aux familles en difficulté financière d’exercer leur rôle éducatif et de juger du bénéfice des colos pour leur enfant avant toute autre considération.

Les jeunes bénéficiaires sont identifiés par les Assistantes Sociales de la Métropole pour le volet « déconfinement », et par celles de l’Education Nationale et de la Ville de Lyon pour le volet « Réussite éducative ». Les colos se dérouleront dans les régions AURA ou PACA. Elles sont organisées par la FOL et l’AROEVEN, organisateurs laïques de séjours de vacances.

En 2019, la Jeunesse au Plein Air a mis en place ce dispositif sur ses fonds propres et avec l’aide de la Ville de Lyon pour ses écoles. L’expérience a montré que les jeunes revenaient avec une plus grande confiance dans leur capacité de réussite et que leurs familles faisaient davantage confiance à l’école.

Les colonies de vacances sont avant tout synonymes de « joie de vivre », de découvertes et de rencontres. Elles sont aussi des lieux privilégiés d’émancipation, de socialisation, de découvertes et d’échanges, complémentaires de l’Ecole et de la famille. Elles permettent aux enfants et aux jeunes d’expérimenter le vivre-ensemble et la mobilité, participant ainsi à la construction de l’adulte et du citoyen de demain. Elles permettent la reconnexion à la nature et l’éducation à la protection de l’environnement.

Elles ont une place irremplaçable dans l’éducation des jeunes et l’exercice de leur droit aux vacances et aux loisirs, reconnu par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Rappelons que la récente étude de l’OVLEJ et du CREDOC a montré que ce ne sont plus 3 millions mais 4,4 millions de jeunes de notre pays qui en sont aujourd’hui exclu-e-s.

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